25.6.03

CONSERVATEURS EN COLERE CONTRE ONG PROGRESSISTES, ACCUSEES D’EMPRUNTER LES MEMES TACTIQUES
Selon un article de One World via Yahoo, une conférence s’est tenue il y a quelques semaines sur le thème ‘Organisations non-gouvernementales [ONG]: la puissance croissante d’un petit groupe de non-élus.’ Cette conférence fut parrainée par l’American Enterprise Institute [AEI], une organisation conservatrice de non-élus.

Les ONG ont créé leurs propres règles et réglements et ont exigé que les gouvernements les respectent est l’accusation choquante de l’AEI. Politiciens et chefs de société se voient contraints de répondre à la machine médiatique des ONG, et les ressources des contribuables et actionnaires sont utilisées pour des fins qu’il n’ont pas sanctionnées.

Les conservateurs s’insurgent donc contre les ONG humanitaires pour utiliser les mêmes tactiques qu’a perfectionnée la droite. Les ONG font pression sur sociétés et gouvernements pour qu’ils fassent ce que les ONG veulent? Les ONG agissent pour faire avancer leur programme? Les ONG tentent d’exercer une influence sur la politique gouvernementale? Les ONG félicitent ceux qui avancent leurs buts et s’en prennent à ceux qui font le contraire? QUELLE HORREUR!

Les ONG ne sont pas intrinsèquement bonnes ou mauvaises. L’AEI est ONG autant que le CICR ou MSF. Les ONG ne sont que des organisations privées (issues ni du gouvernement ni du monde des affaires) désireuses de faire progresser un programme particulier. Certaines sont utiles; d’autres ne le sont pas. L’article a souligné, ‘L’ancien président brésilien Henrique Cardoso compte recommander l’adoption des réglements ou d’autres processus pour assurer que les ONG reconnues par l’ONU sont transparentes.’ Cette proposition est entièrement raisonnable.

Mais beaucoup de gens présents à la conférence AEI n’appelaient pas pour la transparence ong-iste. ‘Pour eux, les ONG internationales poursuivraient un programme “gauchiste” qui favorisent “la gouvernance globale” et d’autres idées promulguées par l’ONU et les agènces multilatérales,’ notait l’article.

Les grands actionnaires sont de plus en plus embarassés d’être liés à certaines sociétés a remarqué Jarol Manheim, professeur à la George Washington University. A quoi je répond DIEU MERCI.

Quiconque gère un ‘sweatshop’ devrait être embarassé. Quiconque importe le cacao ouest-africain cultivé par la voie des travaux quasi-forcés devrait être embarassé. Quiconque harcèle ou opprime ceux qui veulent se syndiquer ou qui luttent pour des conditions humaines de travail ou de salaire devrait être embarassé. Quiconque gère une société pétrolière qui détruit la mode de vie du peuple d’une région devrait être embarassé. Il se peut que toutes ces choses soit légales dans les pays en question. Mais si les faits vous embarassent dans l’opinion publique, peut-être la simple légalité n’est pas la seule chose qui importe.

Je crois que la réglementation gouvernementale formalisée devrait, en principe, être le dernier choix. On devrait faire comprendre aux grandes sociétes que la bonne conduite est dans leur intérêt propre. On devrait exploiter cet appel à l’intérêt propre comme manière de bonne conduite avant de poursuivre l’intervention gouvernementale.

Pourquoi? C’est plus facile de manipuler les législatures que de racheter une bonne image dès que l’opinion publique rend son jugement. A cette fin, je suis d’accord pour qu’on nomme et fasse honte à ces sociétes qui agissent d’une façon immorale. S’ils n’apprécient pas la mauvaise presse, qu’ils changent de comportement!

Durant les années 80 et 90, les conservateurs étaient suffisamment novateurs en concevant et développant des moyens pour faire enraciner leur programme. C’est peu suprenant qu’ils se mettent en colère quand le camp progressiste adopte les mêmes moyens. Mais heuresement, leurs plaintes n’arrêteront pas les ONG d’insister que les sociétés multinationales (et les gouvernements qui leur sont acquis) se comportent d’une manière responsable et juste. Quelqu’un doit le faire!