18.10.05

L'AIEA, prix Nobel de la Paix

Félicitations à l'Agence internationale de l'énergie atomique. L'AIEA et son chef Mohammed El-Baradeï ont été sacrés lauréats Nobel de la Paix la semaine dernière pour leurs efforts contre la prolifération des armes nucléaires.

6.10.05

L'administration Bush se revendique le droit à la torture

Le Sénat américain, géré par les alliés républicains du président Bush, a approuvé hier un projet de loi interdisant explicitement la torture des personnes détenues par les autorités militaires américaines en Irak, Guantanamo Bay et ailleurs. 90 sénateurs ont voté d'interdire le traitement 'cruel, inhumain et dégradant' des prisonniers avec 9 contre.

L'administration s'oppose au Sénat et le président Bush a promis d'utiliser son droit de véto de stopper ce changement. Il n'est pas évident pourquoi les gens qui prétendent défendre la liberté et la décence humaine se réclameraient du droit au traitement 'cruel, inhumain et dégradant.' Il n'est pas clair pourquoi les gens qui poursuivent la soi-disant lutte globale contre les ennemis de la liberté se mettraient à sauvegarder les tactiques d'interrogatoire plus dignes d'une république bannanière.

L'un des co-auteurs du projet de loi, le sénateur et ancien prisonnier de guerre John McCain, a souligné que les terroristes dédaignent les traités contre la torture. Il appelle aux Américains de se comporter d'une manière plus humaine et plus décente que les terroristes.

Le sénateur républicain de l'Alabama Jeff Sessions s'est opposé au projet. Selon lui, aucun abus systématique des prisonniers ne se fait au sein du militaire américain. S'il a raison, nul n'a raison de craindre d'un tel changement.

McCain, l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell et d'autres supporteurs du projet savent bien que les scandales comme celui d'Abou Ghraib ont été un gros coup contre la crédibilité internationale des États-Unis, une crédibilité qui a plongé depuis quelques ans.

Si l'administration Bush s'insurge avec tant de virulence contre même une interdiction de jure du traitement 'cruel, inhumain et dégradant,' comme peut-elle se réclamer de la moindre supériorité morale vis-à-vis les barbares?

Bravos aux sénateurs démocrates et républicains de défendre enfin la décence et les valeurs américaines, malgré l'opposition de la Maison-Blanche. Espérons que la Chambre des représentants fassent autant!