26.3.04

’L’APAISEUR’ SE JOINT AUX EFFORTS AMERICAINS EN AFGHANISTAN
Jose Luis Rodriguez Zapatero, premier ministre élu de l’Espagne, apprend de plus en plus les périls de défier les diktats de l’administration Bush. Comment peuvent témoigner Hans Blix, les neo-conservateurs américains ne sont pas gentils. Il faut se méfier de toute leur propagande sur la liberté et la démocratie. Ils n’y croient que si la liberté et la démocratie produisent le résultat désiré.

Les électeurs espagnols aurait été coupables d’apaisement envers les terroristes pour avoir exércer leurs libertés. Selon les “neo-cons,” il paraît que se débarrasser d’un gouvernment qu’on croit malhônnete ne fasse pas partie de démocratie.

Puis, les “neo-cons” s’insurgaient contre la déclaration de Zapatero selon laquelle l’Espagne retirerait ses troupes de l’Irak. Sauf que ceci n'est qu'un demi-vérité. En fait, Zapatero a dit que l’Espagne retirerait ses troupes de l’Irak à moins que les États-Unis céderont la souverainété d’ici le 30 juin, tel que promis.

D’après les “neo-cons,” la position socialiste sur l’Irak (telle qu’ils l’ont fabriquée) était dangereuse à cause du message transmis aux terroristes: que les attentats peuvent intimider. Mais la position socialiste sur l’Irak (retirer de l’Irak à moins d’un contrôle onusien) était la même avant le massacre de Madrid. Les attentants n’en ont changé rien. Peut-être les neo-cons ne savent pas reconnaître un parti politique tenir ses promesses.

Compte tenu de cette campagne virulente, il n’est pas surprenant que les “neo-cons” refusent de louanger Zapatero lorsqu’il prend une décision qui devrait leur faire réjouir. Le futur chef du gouvernment a indiqué que l’Espagne peut envoyer des renforts en Afghanistan pour la mission de maintien de la paix dans ce pays. Aucune éloge des “neo-cons” envers le premier ministre élu.

Peut-être, ce qui fâche les “neo-cons” est ceci: l’annonce de Zapatero souligne encore une fois que l’invasion de l’Irak n’avait rien à voir avec la lutte contre le terrorisme international.

17.3.04

LA FRANCE ET LE RWANDA S’ACCUSENT MUTUELLEMENT
Les relations franco-rwandaises sont loin de se réchauffer. La semaine passée, les autoritiés ont accusé l’ancien chef rebelle (et actuel président rwandais) Paul Kagame d’avoir commandité l’attentat de 1994 contre l’avion de son prédecesseur Juvénal Habiryamana et son homologue burundais. Cet attentat fut l’événement déclencheur du génocide rwandais. Ou bien le prétexte de mettre en oeuvre les massacres bien planifiés par les extrêmistes du régime. L’actuel chef de l’Etat rwandais l’a démenti fermement et a accusé à son tour la France de complicité directe dans le génocide qui a coûté la vie à plus de 800 000 de ses concitoyens.

Kagame s’est expliqué sur les ondes de Radio France Internationale.

“Ils [les Français] étaient là au moment où le génocide a eu lieu. Ils ont entraîné les génocidaires. Ils étaient à des postes de commandement au niveau des forces armées qui ont commis le génocide. Ils ont aussi directement participé aux opérations : en filtrant les barrages routiers pour identifier les gens sur une base ethnique, en punissant les Tutsis et favorisant les Hutus. Tout cela a été fait en plein jour, sur les barrages routiers. Nous avons tout en vidéos, de multiples preuves de la participation des Français. Pas le peuple français, mais certains éléments qui agissaient sur ordre du gouvernement et qui géraient ces barrages routiers pendant le génocide. Ils le savaient. Ils l’appuyaient. Ils ont fourni des armes, ils ont donné des ordres et des instructions aux génocidaires.”


Des accusations fortes. Et crédibles, compte tenu des relations très étroites entre Paris et le régime Habyrimana et compte tenu de l’opération militaire (Turquoise) lancée par les Français pour permettre aux génocidaires de s’enfuir vers l’ex-Zaïre.